Le ronflement : quelles solutions efficaces pour le faire disparaître ?

Femme qui dort

Vous ou votre partenaire souffrez de ronflements durant votre sommeil ? Sachez que ce problème concerne de nombreuses personnes, et qu’il existe des solutions.

Le ronflement est un fléau qui concerne aussi bien les hommes que les femmes et peut facilement gâcher le quotidien. D’après l’étude britannique Sleep Medicine relayée dans The Daily Telegraph le 7 janvier 2019, plus d’une personne sur 15, soit 7%, souffrirait d’apnée du sommeil. Il s‘agit d’arrêt respiratoire qui, sur le long terme peut provoquer de la de la fatigue, des somnolences, de l’hypertension artérielle, voire plus grave encore, des troubles vasculaires et cardiaques. Mais nous allons d’abord comprendre l’origine du ronflement.

Qu’est-ce que le ronflement ?

Le ronflement est un phénomène respiratoire qui survient pendant le sommeil et principalement le sommeil profond. Le passage de l’air par la bouche ou le nez va provoquer les vibrations des tissus de la gorge qui, au moment du sommeil, sont relâchés. C’est le cas des muscles dilatateurs du pharynx. Également appelé ronchopathie, le phénomène du ronflement peut être très handicapant au quotidien et entacher la qualité du sommeil aussi bien pour le ronfleur lui-même que pour son conjoint. Et pour cause, les bruits émis par les vibrations peuvent facilement atteindre les 100 décibels !

Ce problème de santé publique est très répandu puisqu’il touche de plus en plus de personnes. Et plus les ronflements de la personne sont bruyants et intenses et plus ils sont susceptibles d’être accompagnés par des apnées du sommeil.

Les causes du ronflement sont bien souvent multiples, nous allons justement les détailler dans le chapitre qui suit.

Voici le schéma du ronflement jusqu’à l’apnée du sommeil.

Ronflements et surplus de poids ou grossesse

Comme nous l’avons mentionné plus haut, le ronflement est la conséquence une d’obstruction des aériennes supérieures.

Le phénomène du ronflement est renforcé chez les personnes en surcharge pondérale. En effet, l’excès de poids est un des facteur principal de la ronchopathie. L’accumulation de la masse graisseuse au niveau du cou va entraîner une augmentation de l’affaissement des organes ce qui favorisera les ronflements. Plus les voies respiratoires seront comprimées, plus l’air aura des difficultés à circuler et plus le ronflement sera fort.

On constate également que certaines femmes enceintes vont être sujettes aux ronflements alors qu’elles n’ont jamais ronflé auparavant. Cela s’explique par la prise de poids pendant la grossesse et la distension de l’abdomen. La production d’oestrogènes au cours de la grossesse sera également un facteur de ronflement. Cette hormone va entraîner un gonflement des tissus au niveau des muqueuses nasales et dans les voies du palais.

Ronflements liés au relâchement des tissus avec la vieillesse

Il faut savoir que le sommeil va se modifier dans le temps aussi bien d’un point de vue qualitatif que quantitatif. En prenant de l’âge, les hommes de plus de 50 ans peuvent voir des troubles du sommeil augmenter. En effet le vieillissement va engendrer une perte de tonus des tissus de la gorge ce qui va augmenter les risques de vibration.

Les femmes ne sont pas en reste puisqu’elles sont également concernée par cette pathologie, particulièrement après la ménopause. La ménopause représente un nouveau cycle de vie qui va s’accompagner d’un bouleversement hormonal qui ne sera pas anodin. Arrêt significatif du cycle menstruel, bouffées de chaleur, autant de désagréments qui vont entacher le rythme de vie de la femme ainsi que ses nuits. Le taux de production d’oestrogènes, cette hormone responsable de la préservation du tonus musculaire va se réduire petit à petit. Le renforcement musculaire n’étant plus aussi opérationnel qu’avant, il en résultera un relâchement des voies respiratoires produisant ainsi une obstruction des voies respiratoires.

Ronflements causés par un rhume ou une allergie

Les maladies chroniques sont également des facteurs qui vont favoriser les ronflements. Lorsqu’une personne est enrhumée et a le nez bouché, l’air aura du mal à circuler dans le conduit nasal. Cette obstruction nasale va donc pousser le malade à respirer par la bouche. L’air inspiré par la cavité buccale entraînera une vibration du voile du palais et de la luette. C’est également le cas si elle souffre de rhinites allergies ou de sinusites chroniques.

Ronflements à cause des amygdales volumineuses

Les amygdales, également appelées végétations adénoïdes sont situées à l’arrière du palais et jouent un rôle important dans la protection immunitaire de l’organisme. Dans certains cas, elles peuvent être à l’origine de ronflement. En effet, lorsque leur taille est importante, les amygdales vont empêcher le passage de l’air qui provoquera les vibrations du pharynx. Les jeunes enfants de 2 à 3 ans sont principalement touchés par les végétations volumineuses, cependant il n’est pas rare de voir des adultes en souffrir.

Autres cas : consommation d’alcool, tabagisme et usage de médicaments tranquillisants

Les effets du tabac sont très nocifs. En plus d’aggraver la santé, le tabagisme favorise l’apparition de ronflement. La fumée de la cigarette irrite la muqueuse du nez et de la gorge qui sera enflée. Cette irritation causée par l’inflammation des muqueuses rendra le passage de l’air inspiré très difficile et par conséquence provoquera les ronflements.

La consommation d’alcool va avoir une grand impact sur les muscles qui vont se relâcher et vibrer davantage.

La prise de certains médicaments tels que les tranquillisants ou encore les somnifères vont entraîner un relâchement excessif des muscles de la gorge ce qui augmentera les vibrations responsables des ronflements.

Voici comment le ronflement se produit durant la nuit

Quelles solutions pour lutter contre le ronflement ?

Plusieurs solutions anti-ronflement existent pour lutter contre cette pathologie. Il convient de distinguer les traitements chirurgicaux des traitements non chirurgicaux qui dépendront de la cause du ronflement, de la gravité et des éventuelles complications. Nous allons les détailler dans les chapitres suivants.

Traitement de la congestion nasale & allergie

Si le ronflement résulte d’une congestion nasale passagère comme le rhume par exemple, on recommandera l’utilisation d’un traitement décongestionnant. Si la congestion est de nature chronique, votre médecin vous prescrira un vaporisateur nasal aux stéroïdes. Parmi les traitements, nous pouvons citer les bandelettes nasales en plastique qui est une méthode approuvée par la Food and Drug Administration des États-Unis. Une fois collées sur le nez, les bandelettes permettront d’augmenter l’ouverture des narines en les écartant et ainsi faciliter le passage de l’air. Il faudra un temps d’adaptation de 7 à 10 nuits en moyenne pour observer une quelconque amélioration.

Concernant les allergies, le meilleur moyen de les éradiquer reste les traitements antihistaminique associés à une élimination minutieuse des allergènes présents dans le domicile tels que la poussières, les tapis, les animaux…

Certaines huiles essentielles s’avèrent être une bonne alternative naturelle. C’est le cas du Pin de montagne, la menthe poivrée ou encore le genévrier qui sont dotées de vertus décongestionnantes efficaces.

Traitements chirurgicaux et implants

Ils sont surtout préconisés lorsque les ronflements s’accompagnent d’apnées du sommeil importantes. Il y a très peu de recherches de qualité qui prouvent l’efficacité soutenue de la chirurgie pour le ronflement seul. On dénombre trois types de chirurgies qui ont toutes le même objectif : réduire l’épaisseur des tissus pour faciliter le passage de l’air. Pour y parvenir, on ôtera une partie du voile ou de la luette. Il se peut également que les polypes nasaux et les amygdales soient retirés. Ces 3 sortes de chirurgies sont la chirurgie classique sous anesthésie générale, la chirurgie par laser, sous anesthésie locale et qui peut parfois s’étaler sur plusieurs séances, et pour finir la chirurgie par radio-fréquence. Il s’agit d’une procédure récente visant à réduire l’épaisseur des tissus grâce à la cautérisation.

En plus des traitements chirurgicaux, il existe des dispositifs permettant de traiter les ronflements. Les implants palatins, approuvés par Santé Canada en 2006, ont pour but de raffermir les tissus relâchés qui vibrent et provoquent les ronflements. Ces implants se présentent comme des petits fils de polyester que le médecin va placer dans la partie molle du palais. Cet acte est réalisé sous anesthésie locale.

Traitement par un appareil de respiration pour l’apnée du sommeil (CPAP)

Le CPAP pour Continuous Positive Airway Pressure en anglais (Continuous Positive Airway Pressure pour la version française) est un appareil respiratoire qui est prescrit en cas de ronflements important mais surtout en cas d’apnée du sommeil. Ce dispositif est composé d’un générateur d’air, et d’un masque facial, nasal, buccal ou narinaire. La pompe va propulser de l’air en continu dans le masque grâce à un tuyau. Ce processus va permettre un maintien ouvert des voies respiratoires par la pression de l’air légèrement élevée contrairement à la pression atmosphérique. C’est cette pression qui va empêcher au pharynx de s’affaisser en le gardant bien positionné. Résultat : la respiration ne sera plus entrecoupée par des pauses prolongées.

Pour observer une amélioration considérable et le plus souvent immédiate de la qualité du sommeil, il faut respecter la durée du port du masque, soit 4 heures d’utilisation par nuit.

Traitement grâce à une prothèse dentaire ou un embout buccal

La prothèse dentaire, plus connue sous l’appellation de gouttière ou d’orthèse d’avancée mandibulaire est également prescrite en cas de ronflements majeurs accompagnés d’apnée du sommeil ou non. Ce dentier anti-ronflement va maintenir la mâchoire inférieure et la langue vers l’avant afin d’agrandir l’ouverture des voies respiratoires et, par conséquent, faciliter le passage de l’air. Ce dispositif reste le plus simple à porter, le moins contraignant en terme d’adaptation mais surtout le moins risqué puisqu’il ne nécessite aucune intervention chirurgicale.

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